Dès le début de la guerre, Nelly Martyl, cantatrice à l’Opéra comique, a ressenti le besoin de se rendre utile. Encouragée par son mari, lui-même peintre de bataille, elle suit une formation d’infirmière bénévole. En 1916, à Verdun, elle alterne les soins aux blessés et le chant pour distraire les survivants exténués. Suivant le fil d’une anecdote racontée par sa grand-mère, l’auteur inventorie les archives de la ville, celles de la Croix-Rouge, les journaux et retrace la vie d’une famille d’un milieu populaire parisien. Protégée par Léopold Bellan, Nelly Martin, devenue Martyl à la scène, fait carrière. Le détail de ses rôles lasse un peu mais la vie au front en 1916 est bien rendue. Les récits des poilus – entourés de guillemets – sont-ils reconstitués à partir de sources non citées ? Ils sonnent juste. Les atermoiements de l’héroïne face à un cas de mutilation volontaire font réagir et rebondir l’intrigue dont le style ne décolle pas vraiment. Une page d’histoire sortie à point nommé de l’ombre pour célébrer le début de la bataille de Verdun. (R.F. et M.-J.C.)
La fée de Verdun (Héroïnes de l’histoire)
NESSMANN Philippe