Pour savoir qui était cette « femme adultère », brièvement mentionnée dans l’Évangile selon saint Jean et sauvée in extremis par Jésus, l’écrivain et poète italien Giuseppe Conte lui invente une vie dont elle-même raconte les péripéties. Après ses tribulations de petite Juive pauvre, tôt mariée à un riche marchand de Jérusalem incapable d’éveiller ses sens et sa passion coupable pour un centurion romain, elle évoque sa condamnation, sa rencontre providentielle avec celui qu’instinctivement elle appellera toujours « Maître », sans soupçonner qui il est. De sa fuite vers Chypre, son arrivée à Rome comme esclave, elle parlera en privilégiant les épisodes brûlants autant qu’inattendus de ses liaisons amoureuses… En toile de fond la Palestine occupée par les légions romaines, l’incendie de Rome imputée aux chrétiens, sous le règne de Néron…
Ce roman, d’écriture agréable, analyse les intermittences du coeur d’une femme de désir plus que de raison et privilégie l’intrigue sentimentale au détriment de la rigueur historique.
A.D. et S.B.