La femme de l’Allemand

SIZUN Marie

Petite fille, Marion vit seule avec sa mère Fanny dans un appartement parisien. Son père était un soldat allemand avec lequel sa mère a vécu quelques mois pendant l’Occupation ; mort aujourd’hui peut-être. Mère et fille partagent leurs vies et leurs rêves, isolées dans leur intense tête-à-tête. Mais Fanny est maniaco-dépressive et sa maladie évolue par crises de plus en plus effrayantes… Progressivement, douloureusement, Marion choisit de vivre sa vie. On retrouve le thème du premier roman de Marie Sizun (Le père de la petite, NB octobre 2005) : les rapports entre une mère et sa fille, vivant dans un cocon, en parfaite harmonie. Alors que dans le premier livre, l’élément perturbateur était le retour du père, ici c’est la folie de la mère. L’auteure insiste aussi sur le secret qu’on impose à l’enfant pour la protéger, alors qu’en réalité on l’étouffe. L’évolution d’une petite fille et son adolescence analysées avec justesse et subtilité et la sobriété du style confirment le talent de l’auteure.