Victime du syndrome de la page blanche, un écrivain entreprend une analyse. Très vite, la salle d’attente et l’immuable déroulement des séances lui deviennent familiers. Les meubles, les tableaux, les revues et jusqu’au vélo cadenassé à l’escalier stimulent son imagination et le poussent à des déductions quant à la vie de son praticien. Tandis que dans son esprit progresse l’apaisement, une indiscrétion lui fait découvrir l’existence d’une personne sur laquelle il va fantasmer : La femme de l’analyste !
De son écriture élégante, Bruno Tessarech dessine une face cachée de l’analyse, entre réflexion sur la mémoire et art de devenir soi-même par une inversion des rôles. De l’analyse, le lecteur n’aura qu’une « proustienne » partition de musique tandis que le récit s’égare en digressions courtoises et raffinées sur les rapports de voisinage ou la pression des éditeurs. Un ouvrage léger et spirituel qui suit Villa blanche (NB juin 2005), une autre chasse aux souvenirs.