En 1899, Nilofer, mariée contre l’avis de ses parents à un Grec, revient dans le palais d’été maritime de sa famille stambouliote, après un exil de neuf ans. Quand Iskander Pacha, ex-ambassadeur, père aimé mais redouté, a une attaque cérébrale, tous les siens se retrouvent à son chevet. Ses deux frères, ses quatre enfants, nés de trois épouses successives. Comme autrefois, la Femme de pierre, rocher grossièrement taillé près de la maison, reçoit les confidences des femmes, parfois écoutées subrepticement par d’autres membres de la famille. L’été sera riche en événements ; chacun, blessé par la vie, trouvera l’apaisement. Après L’ombre des grenadiers (NB juillet-août 2009), l’écrivain anglo-pakistanais poursuit l’histoire du monde musulman à travers un pays et un moment-clé dans lesquels s’insère toujours le destin d’une famille lettrée imaginaire. Ce quatrième volet du « Quintet de l’Islam » se situe dans l’Empire ottoman décadent, à l’aube des profondes transformations amorcées par les Jeunes Turcs. À travers le récit de Nilofer, la benjamine, et les secrets confiés à la pierre médiatrice, Tariq Ali campe des personnages attachants, sensibles, ouverts, amateurs d’histoire et de poésie, étonnamment cosmopolites et modernes.
La Femme de pierre
ALI Tariq