En Australie, après la seconde guerre mondiale, Ani et Mac coulent des jours heureux avec leur fillette de dix ans, Isabel. Lui a émigré d’Écosse pour trouver du travail dans la société des chemins de fe ; elle se consacre à son foyer jusqu’à ce que trois émissaires viennent lui annoncer qu’un accident a coûté la vie au chef de train. Dans un ouvrage intimiste et mélodramatique, Ashley Hau – c’est son deuxième roman – étudie le travail de deuil et les modifications de la vie quotidienne pour une veuve contrainte à exercer une activité de bibliothécaire. Les veuves de guerre sont nombreuses; le retour des soldats et surtout leur réadaptation à la vie civile est délicate. Les traumatismes vécus lors des batailles ou encore lors de la libération des camps imprègnent fortement les comportements d’amis de retour au pays. Comment vivre après de telles épreuves? Quel secours peuvent apporter les livres et la poésie? Les oeuvres de DH Lawrence et de Yeats seraient-elles un remède? Les coutumes du village côtier australien sont esquissées, notamment l’offrande de repas en période de deuil. L’océan d’un bleu scintillant illumine ce roman mièvre dont la prose simpliste décrit les sentiments des personnages sans vraiment émouvoir. (J.D. et A.M.)
La femme du chef de train
HAY Ashley