Marie-Thérèse d’Autriche, née à Madrid en 1638, était la fille aînée de Philippe IV d’Espagne. Devenue reine de France par son mariage avec Louis XIV, en 1660, à Saint-Jean-de-Luz, elle n’était pas seulement une petite poupée blonde qui rêvait à son prince. Elle était aussi un formidable enjeu politique, gage de paix conclue entre les deux royaumes, à l’instigation d’Anne d’Autriche et de Mazarin. Décrite comme follement éprise de son époux, elle accepta par amour, fidélité et, pourquoi pas, intelligence, les incartades de son mari. L’admiration sans bornes qu’elle lui vouait lui permit, malgré la souffrance qu’elle en ressentit, de s’imposer face à ses nombreuses maîtresses (les Mancini, Louise de la Vallière, Montespan et toutes les autres…). Elle perdit cinq de ses six enfants et mourut brutalement en 1683.
Succédant à Place Royale : roman d’une mère (N.B. juin 2003), consacré à Madame de Sévigné, une autre femme du XVIIe siècle, ce « roman d’une reine » s’attache à une personnalité peu connue mais la fadeur des sentiments qui lui sont prêtés affaiblit le plaisir d’une lecture pourtant riche en anecdotes de l’époque.