La femme du tigre

OBREHT Téa

Dans un pays des Balkans ravagé par des années de guerre, Natalia, jeune médecin, part vacciner les enfants d’un orphelinat. La mort mystérieuse de son grand-père la replonge dans les malédictions et les superstitions qui hantent toujours ces contrées encore en ruines. Au cours de leurs promenades, il lui racontait des histoires où se mêlaient figures imaginaires –l’homme qui ne mourra jamais, la femme du tigre – et faits vécus.

 

Téa Obreht, jeune écrivain serbo-américaine, a reçu, pour ce premier roman, le prestigieux Orange Prize. Elle rappelle subtilement les événements tragiques traversés par l’ex-Yougoslavie, un siècle de conflits, de massacres ethniques et de populations déplacées. Elle traduit sous forme de contes l’esprit de ce pays, son ancrage dans le passé profond et le surnaturel. Le personnage fort du grand-père rend hommage aux racines de l’auteur : traversant tout l’ouvrage, il donne un peu de cohésion à un texte long, dense, parfois touffu. Servi par une belle écriture, riche et imagée, ce roman reste cependant d’une lecture difficile.