Vous aimez le romanesque bien fait et intelligent ? Alors, comme Harry Ricks, le dernier hĂ©ros de Douglas Kennedy dans son neuviĂšme roman (tous les autres analysĂ©s dans les NB), laissez-vous sĂ©duire par cette femme qui habite dans le cinquiĂšme arrondissement de Paris. Fuyant la chasse aux sorciĂšres dont il fut la victime dans lâuniversitĂ© de lâOhio oĂč il enseignait, Harry, devenu une Ă©pave, dĂ©barque Ă Paris sans un sou, sâinstalle dans un taudis rue de Paradis, en plein quartier turc, et trouve un job de veilleur de nuit plus que louche. ParallĂšlement, il tombe amoureux dâune femme Ă©lĂ©gante et mystĂ©rieuse qui lâensorcelle. Lâintrigue est parfaitement menĂ©e entre la brutalitĂ© spontanĂ©e de ces Turcs qui Ă©gorgent Ă tout va et le raffinement avec lequel cette femme succube envoĂ»te son amant et le tient Ă sa merci. Un dĂ©sĂ©quilibre maĂźtrisĂ© avec brio entre rĂ©alisme et imaginaire, avec les diffĂ©rents quartiers de Paris en toile de fond.
La femme du Ve
KENNEDY Douglas