La femme la plus riche du Yorkshire

Un avatar de Fouad Laroui, cet Adam, dernier-né des héros du romancier ? Tous deux sont marocains de langue française, diplômés parisiens d’économie et ont obtenu une bourse de chercheur dans une université anglaise (cf. Les Dents du topographe, NB août-septembre 1996). En poste à York, Adam, entre ses cours, projette d’inverser les rôles séculaires de l’approche ethnologique en se faisant, lui, objet habituel d’observation, observateur d’Anglais dans un pub… Pris en main par une femme qui se déclare « la plus riche de la ville », il va faire quelques découvertes troublantes, des comparaisons parfois humiliantes et constater une fois de plus qu’il n’est pas facile d’avoir une double culture et que ce qui est légitime pour les Britanniques ne l’est pas forcément pour l’étranger ! Traitée avec légèreté et dérision, cette variation assez rocambolesque sur l’intégration joue, sans conclure, à l’arrosé qui aurait voulu se faire arroseur…