La Femme-Maÿtio

Au temps du Néandertal, il y a environ trente mille ans, trois divinités, trois soeurs – Loÿan, Yïelene et la terrible cadette Czatibä- régissent le monde des vivants. Lorsque les deux aînés ont pitié de la jeune Maÿtio, seule rescapée de son clan, blessée, et la soignent, Czatibä, emplie de haine, mène à la mort une horde de chevaux sauvages dans une cavalcade apocalyptique, dont E’wa la farouche jument, la préférée de Maÿtio. Désespérée, du fond de sa nuit, Maÿtio va trouver peu à peu comment lui redonner vie, en la dessinant sur les parois de sa grotte…    Béatrice Castaner passionnée de préhistoire, a participé à des fouilles archéologiques et La Femme–Maÿtio est son second roman sur ce thème. Entre conte et épopée, elle livre un magnifique texte dans son fond et dans sa forme. Les symboles lexicaux (pauses, souvenirs…) apportent plus qu’une respiration, un souffle entre les mots, et incitent à la lecture à voix haute. Parce que l’ordre du monde est terrible, une sorte de chaos, et les humains peu de chose, en lutte constante pour leur survie, cette « aventure de l’art » bouscule et touche, créant un pont par delà l’immensité du temps. (M.-T.D. et T.R.)