La femme-nuage

Quelque part dans un village de pêcheurs aux moeurs rudes, Vâ, l’adorable jeune demoiselle, ne supporte aucune émotion : une gifle ou un baiser et la voici translucide. Aussi, après le choc de la mort de sa mère, elle devient un vaporeux cumulus et s’envole loin, finissant par poser pied dans une contrée inconnue. À force de volonté elle maîtrise ses émois, épouse un jeune chasseur, mais le soir des noces… Ce premier conte très poétique est suivi du Dévorateur courte fable écologique, un réquisitoire contre la folie des hommes. Le troisième texte, le plus long, Le géant du lac bleu, met en scène l’ogre des montagnes, gardien du lac interdit aux humains. Un jour, il découvre accrochée à une barre rocheuse, une enfant toute tremblante. Plutôt que de la dévorer, il protège, s’attache à la fragile et ombrageuse orpheline et deviendra ainsi victime de sa bonté envers un humain. Faut-il voir dans ce conte un zeste de misogynie ? Trois histoires originales, écrites avec talent sur le sens de la vie, la fragilité des êtres et la sottise humaine…