Quelque part en CorrĂšze dans les annĂ©es soixante. Veuve depuis peu, Rosine rĂ©alise quâelle a envie de quitter son village dont elle nâest jamais partie. Elle rĂȘve devant un calendrier des postes dont la photo reprĂ©sente la mer. Elle va faire lâimpensable : elle vend son troupeau de moutons, quitte sa vie de misĂšre et part Ă pied toute seule en stop malgrĂ© les avis inquiets de son entourage. Elle suit la riviĂšre qui va grossissant, comme la confiance quâelle retrouve au grĂ© de ses rencontresâŠÂ   Louis Olivier VittĂ© (La dame des vignes hautes, NB janvier-fĂ©vrier 2018), corrĂ©zien, auteur de plusieurs romans ayant comme cadre le Limousin, dĂ©peint avec sensibilitĂ© la vie dâune paysanne pauvre et inculte en quĂȘte de libertĂ© et dâaccomplissement. Affrontant curĂ© et voisins, malgrĂ© les conventions sociales, elle dĂ©cide de sâen aller par monts et par vaux Ă la dĂ©couverte du chemin qui la mĂšnera Ă la rĂ©alisation de son rĂȘve. La peinture de lâĂ©poque des annĂ©es soixante ainsi que celle de cette vallĂ©e de la Dordogne, aussi attachante que mystĂ©rieuse, donne Ă ce livre beaucoup de charme. Un beau portrait de femme vibrante et lumineuse.  (C.R.-G. et B.T.)
La femme qui voulait voir la mer
VITTĂ Louis-Olivier