Hana (Fleur en japonais) a adopté un plant de tomates. Elle l’arrose régulièrement dans le grand pot où elle l’a installé et chasse les chenilles qui voudraient s’en régaler. Quand viennent les vacances, elle le cale sur ses genoux à l’arrière de la voiture et l’emporte chez Grand-mère. Replantées dans le jardin de celle-ci, les tomates cerises survivent à un typhon.La petite fille s’affaire près de la grand-mère protégée par un bonnet à visière. Ses joues rouges s’accordent à la couleur des fruits qui finissent par maturer malgré l’épisode sombre de la tempête évoqué dans des tons de gris et de bleu ardoise. La violence du vent retourne le parapluie d’Hana, jaune comme son ciré et ses bottes, alors qu’elle observe sa grand-mère qui renforce les piquets du potager. Mais quand le vent se déchaîne encore plus, elle se blottit dans le lit de l’aïeule qui sait la rassurer. Les aquarelles transcrivent aussi la paix des vacances, la patience récompensée et un goûter auquel sont conviés les parents.
La fête de la tomate
ICHIKAWA Satomi