Pour le narrateur, les pieds ont une charge érotique inégalable. Les pieds idéaux sont chaussés de préférence par des escarpins « bout-ouvert » à talons hauts et ont des ongles laqués. Pour rencontrer les pieds de sa vie, ce « footichiste » sympathique n’hésite pas à faire de pseudo enquêtes de consommation auprès des femmes, dans la rue. C’est ainsi qu’il rencontre Catherine, une aventurière du sexe, à laquelle il achète des chaussures extravagantes chez un cordonnier génial. Mais lassée de ses frasques érotiques, Catherine le quitte. Plus tard, son nouvel ami, un photographe, est sauvagement assassiné.
Très compétent sur la sexualisation du pied et de la chaussure, Geoff Nicholoson (Comment j’ai raté mes vacances, NB avril 1998) passe en revue les particularismes de cette « préférence ». De la masturbation aux séances de pédicure en passant par la psychanalyse, les contes de fées et la littérature, il vulgarise ses penchants avec un naturel déroutant et une belle d’écriture. Le livre se termine par un commentaire du traducteur sur la pauvreté du vocabulaire français en la matière.