1928. Un paquebot vogue vers l’Inde. Parmi les passagers, trois jeunes Anglaises. Rose part épouser un officier colonial, sa meilleure amie l’accompagne, espérant trouver le mari idéal et la liberté. Leur chaperon, Viva, chargée aussi d’un pensionnaire anglais étrange, a plus d’expérience ; elle revient à Bombay pour se libérer d’un passé douloureux. Voici l’Inde immense et mystérieuse : qu’adviendra-t-il de l’innocence, des inquiétudes, des espoirs des héroïnes ?
Julia Gregson, après avoir brossé un tableau amusant de la vie à bord, décrit avec verve et sans indulgence la petite société britannique très attachée aux privilèges de la domination coloniale pourtant sur le déclin. Inquiétante et fascinante, l’Inde, ses couleurs, ses coutumes, sert de décor à l’évocation sensible des populations locales souvent misérables. Dans les destins croisés des trois amies se dessinent des portraits de femmes qui luttent pour assumer leur vie. Ce premier roman long et répétitif, auquel manque une densité historique et politique, se lit néanmoins bien aisément.