Tania, employée au Madelinot, un petit restaurant de quartier à Montréal, sert chaque jour au déjeuner l’équipe des facteurs. Elle tombe en secret follement amoureuse de Bilodo, le plus timide, auteur de haïkus ou de tankas, ces courts poèmes japonais. Mais elle apprend que celui-ci échange des poèmes fort sensuels, voire suggestifs, avec Ségolène, une belle et lointaine Guadeloupéenne. À la suite d’un accident, Bilodo devient partiellement amnésique. Tania réussit alors à troubler son esprit et à le persuader qu’ils sont fiancés. Denis Thériault reprend les personnages du Facteur émotif (NB septembre 2015) et continue leur histoire en introduisant la jeune Tania, aussi touchante et pittoresque que les autres. Les aventures y sont invraisemblables mais peu importe, le lecteur s’en amuse autant que, semble-t-il, l’auteur : il ne met qu’humour et divertissement dans ce récit, cependant étayé de connaissances psychologiques et de sagesse cachée. Tout s’y bouscule, parfois dans une certaine complexité, il y a de l’amour, des drames, de la tristesse, une candeur dramatique et tout cela reste enlevé, léger et poétique à la façon des haïkus qui parsèment les pages. Aucune difficulté à lire ce roman sans connaître le précédent (V.M. et B.T.)
La fiancée du facteur
THÉRIAULT Denis