Mélanie, abandonnée à sa naissance, passe ses premières années dans une famille paysanne de l’Ardèche où elle connaît insultes, violence et peur. À la mort de sa mère nourricière, elle est recueillie à Valréas par une cartonnière qui lui apprend son métier. Remarquée par un fils de famille, elle épouse cet héritier d’une entreprise de distillation d’absinthe et, avec l’aide de son beau-père, prend énergiquement en main les destinées de l’usine.
Françoise Bourdon reste fidèle au schéma de ses précédents romans (Les chemins de Garance, NB mars 2007) : une héroïne qui connaît un début de vie difficile, mais dotée d’un caractère bien trempé, attachante, les pieds ancrés dans une province décrite dans ses activités rurales, artisanales et industrielles, mène sa barque, contre vents et marées, à travers les drames familiaux et nationaux. L’auteure raconte cette fois la Provence, de la fin du XIXe siècle au début du XXe, productrice de carton et d’absinthe. Un moment agréable, sans surprise.