Au hasard d’une rencontre devant la bibliothèque de la Sorbonne, un homme de quarante ans, l’auteur, s’enflamme pour Emma Parker, vingt ans, étudiante en lettres. A la suite d’un accident de voiture où son fiancé a perdu la vie, elle souffre d’un traumatisme crânien qui peut devenir mortel à tous moments. Mais le doute plane sur sa personnalité. Leur amour d’abord passionné et partagé, se délite et l’écrivain reste seul. Philippe Vilain abandonne la littérature (La littérature sans idéal NB juin 2016) pour revenir à ce qu’il fait depuis vingt ans, « écrire sur l’amour, à la première personne, des histoires vécues ou non ». Il réserve une page de ce roman à ses confidences, dévoilant ce qu’il a voulu exprimer dans l’ensemble de son oeuvre : analyser méticuleusement les sentiments et l’égarement amoureux, disséquer les ressorts de la jalousie, la culpabilité, la passion de l’adultère, les failles dans la complicité, les douloureux moments d’incompréhension…Tout ceci, sa belle écriture le traduit parfaitement dans cet ouvrage. Reste à séduire le lecteur. Mais sans véritable débat d’idées, l’introspection poussée à ce point qui n’évite ni clichés ni longueurs, peut devenir lassante. (V.M. et M.S.-A.)
La fille à la voiture rouge
VILAIN Philippe