La fille cachée du roi des Belges

Noisy-le-Sec, 1er septembre. Les élèves de CM2 retrouvent joyeusement Lucas, leur maître de l’année précédente. La directrice entre, accompagnée d’un inconnu habillé comme un ministre et d’une jolie fillette blonde. Timidement celle-ci déclare s’appeler Bé/ran/gère et ne pas déjeuner à la cantine. Lucas annonce qu’elle est autorisée à arriver le matin avec une demi-heure de retard… Interloqués et méfiants, les enfants formulent des suppositions à la hauteur de leur imagination. Bérangère serait-elle témoin protégé dans une affaire de meurtre? La fille cachée du roi des Belges?…. Rien ne va plus, les pro-et les anti-Bérangère se brouillent jusqu’à un pugilat le lundi 5 septembre…  L’intégration et le harcèlement scolaire sont traités à travers l’accueil compliqué d’une nouvelle élève, jouissant de faveurs inexpliquées. Le quotidien d’enfants de 10 ans, anxieux, impulsifs et très sensibles au regard des autres est peint avec humour, psychologie et réalisme. Ces personnages attachants vivent des situations qui sonnent justes: premières amourettes, jalousies, rivalités. Il est dommage que la personnalité de Bérangère soit si superficielle. L’épilogue de ce suspense vivant et dense ne dévoile rien du mystère entourant l’intruse, des lecteurs pourront se sentir frustrés. Une histoire qui prône la tolérance, sera-t-elle entendue ? (F.C. et M.T.)