Jane est anglaise. Fragilisée par sa grossesse et parlant peu l’allemand, elle rejoint sa compagne Petra à Berlin où elle réside dans un bel appartement d’un quartier à la mode. Elle tombe progressivement dans un délire paranoïaque, accentué par sa solitude. Elle croit voir des fantômes dans un immeuble en ruine donnant sur la cour, témoin des horreurs nazies. Pire, elle va jusqu’à accuser son voisin de palier, un gynécologue, d’avoir tué sa femme et d’abuser de sa fille de treize ans. Obstinée, elle mène seule son enquête et prend de gros risques… Louise Welsh (De vieux os, NB décembre 2011) situe l’intrigue de son thriller, pas toujours convaincante, dans un univers glauque qui, lui, est bien évoqué. C’est aussi un récit psychologique où les personnages sont décrits avec réalisme et souvent avec subtilité, et dont l’atmosphère pesante est accentuée par la précision des détails. Les étranges perceptions de l’héroïne viennent-elles de son dépaysement, de son état avancé de grossesse qui exacerbe ses sens ou bien d’un réel pressentiment ? Quant au soudain dénouement, il laisse quelque peu incrédule.
La fille dans l’escalier

WELSH Louise