2016. Kamel, lycéen de 16 ans, travaille le soir comme gardien de nuit pour la société Real Dream, qui commercialise un procédé qui permet de choisir le cadre de ses rêves, et sa galante compagnie. Le public l’ignore, mais un étrange essaim surgit parfois, provoquant crise cardiaque ou comportement somnambulique: ainsi, un rêveur s’est jeté du dixième étage. La police enquête, au grand dam de l’implacable directrice, Mélanie Klein. Quant à Kamel, il n’est pas certain qu’échanger sa personnalité de rêveur avec celle d’un employé de Real Dream ait été une bonne idée, même si cela lui permet de draguer sa jolie prof de français.
Un peu de technologie futuriste, du mystère, une enquête à rebondissement, quelques soupçons d’histoire d’amour, de l’humour: le cocktail prend bien. Même si les caractères sont assez schématiques, les personnages sont attachants – à l’exception bien sûr de l’arrogante directrice de Real Dream, dont l’enlisement progressif dans les ennuis réjouit. Si les histoires d’amour sont parfois un peu naïves, simplifiées, le développement de l’intrigue policière maintient une bonne tension dramatique, avec une accélération progressive de l’action. L’écriture est vivante, profitant de la gouaille de Kamel dans les chapitres dont il est le narrateur. Malgré de légères incohérences, une bonne pioche.