Ă lâavĂšnement de la dĂ©mocratie populaire au YĂ©men-du-Sud indĂ©pendant, Omran devient marxiste. Il croise souvent le regard pĂ©nĂ©trant dâAbyssale, fille de « Souslov », lâidĂ©ologue du rĂ©gime. Ayant obtenu une bourse pour faire des Ă©tudes Ă Paris, il y Ă©pouse Najat avec laquelle il vit heureux, mais elle meurt dans un attentat terroriste. Veuf, il revient pĂ©riodiquement Ă Aden puis Ă Saana, capitale du YĂ©men unifiĂ©. Il retrouve la belle Abyssale, transformĂ©e, voilĂ©e, mariĂ©e Ă un imam, Ă©gĂ©rie de la cause salafiste. Il en tombe Ă©perdument amoureux malgrĂ© leurs divergences. Jusquâaux printemps arabes de 2011âŠÂ    Dâorigine yĂ©mĂ©nite, Habib Abdulrab Sarori enseigne et Ă©crit en France. Dans ce roman traduit de lâarabe, le narrateur se confie Ă un mystĂ©rieux compagnon auquel il adresse des mĂ©taphores fleuries. Il laisse progressivement deviner les faits. La fascination quâexerce une femme manipulatrice ou manoeuvrĂ©e par des djihadistes est incompatible avec lâĂ©thique du personnage principal, traumatisĂ©, libĂ©rĂ© des oukases communistes et musulmans. Contradiction typique dâun pays pris en otage par un pouvoir militaire alliĂ© Ă des islamistes cyniques et dĂ©truit par les rivalitĂ©s tribales et religieuses. Ce livre attachant Ă©claire magistralement lâhistoire dramatique du YĂ©men contemporain. (L.G. et M.Bo.)
La Fille de Souslov
SARORI Habib Abdulrab