À Stockholm, un mendiant est retrouvé mort dans un parc, certains doigts et orteils amputés de longue date. Le médecin légiste trouve cette mort suspecte et contacte Mikael Blomkvist, reporter au journal Millénium, dont le numéro de téléphone figure dans la poche du cadavre. De son côté, Lisbeth Salander, hacker de génie et amie de Blomkvist, sait que l’affrontement final avec sa soeur Camilla, proche des services secrets russes, arrive. Une seule d’entre elles survivra… Dans cet ultime épisode de la saga Millénium, David Lagercrantz (La fille qui rendait coup pour coup (Millénium ; 5), HdN octobre 2017) met en scène les héros créés par Stieg Larsson avec toutes leurs contradictions et imperfections. Recherche de scoops, scandales politiques, agents doubles, intrigues alambiquées émaillent son récit, mais le plus important se cache dans le passé traumatisant des deux soeurs. Le style est haché, les phrases courtes et le rythme soutenu. Le trop grand nombre de personnages, certains très falots, déstabilise et seule une lecture attentive permet de s’y retrouver. Quelques situations sont invraisemblables, mais les sentiments contradictoires sont bien rendus. Un dernier roman compliqué, à l’image des deux ouvrages qui l’ont précédé. (D.M.-D. et S.L.)
La fille qui devait mourir (Millénium ; 6)
LAGERCRANTZ David