La Fille qui lisait dans le métro

Juliette vit seule à Paris depuis le départ de son dernier petit ami ; elle prend chaque jour la même ligne de métro aérienne pour se rendre à l’agence immobilière vieillotte où elle travaille sans entrain. Pendant ses trajets elle observe ses voisins, surtout les habitués, absorbés dans leurs lectures… Routine d’une existence banale, jusqu’au jour où dans une petite rue inconnue elle découvre un local où un homme un peu étrange recueille et accumule quantité d’ouvrages abandonnés, pour les confier ensuite à des « passeurs de livres ». Juliette est mi-méfiante mi-séduite…    Christine Féret-Fleury (Sept péchés, NB décembre 2003), auteur prolifique de livres pour la jeunesse, s’adresse plutôt à de jeunes adultes. Son héroïne, lassée d’un quotidien sans perspective, a trouvé dans la lecture une réponse à ses questions existentielles et veut faire partager cette révélation : il doit exister pour chacun un livre qui pourrait changer sa vie, il faut juste qu’ils se rencontrent. L’idée est noble, généreuse, à peine utopique : on aimerait applaudir sans retenue. Mais l’écriture, plutôt banale et lénifiante, n’est pas à la hauteur du projet. L’intrigue n’évite ni les clichés, ni les invraisemblances. En annexe, une liste d’excellents livres, à lire ou relire. (E.L. et M.-C.A.)