AnnĂ©es 1930. En Pologne, en Allemagne ?⊠Greedich, paisible reprĂ©sentant de commerce, se rĂ©veille en prison. Il se rappelle soudain sâĂȘtre fait violemment arrĂȘter dans la rue. On lâappelle Hortsman, on le somme dâavouer quâil dirige un parti politique clandestin responsable dâattentats sanglants contre les forces de lâordre. Il nie farouchement et obstinĂ©ment â sĂ»r de lui, et sĂ»r que sa femme le fera sortir. Ses geĂŽliers le torturent : il ne cite aucun nom, puisquâil nâest pas Hortsman ! Mais il commence Ă douter de tout : est-il vraiment innocent ? NĂ© en 1931, Frederick Tristan, aprĂšs une enfance traumatisĂ©e par la guerre, a beaucoup Ă©crit, voyagĂ© et enseignĂ©, comme il le raconte dans RĂ©fugiĂ© de nulle part (NB dĂ©cembre 2010). Ici, il met en scĂšne â on pense Ă Kafka ou Ă des tĂ©moignages de victimes de pays totalitaires â lâhorreur dâune incarcĂ©ration et dâinterrogatoires terriblement absurdes. LâatmosphĂšre est oppressante, le suspense monte, et finalement, avec Greedich, on sâinterroge sur soi-mĂȘme. RĂ©flexion profonde sur le mal, la haine, la mort, la vie, lâamour, la peur, lâespoir, la religion, Dieu, le faux et le vrai, soi-mĂȘme et les autres. Glaçant, prenant, trĂšs fort. Ă la fois convenu et inattendu. (V.A. et M.-C.A.)
La fin de rien
TRISTAN Frédérick