La fin du monde tombe un jeudi (Thomas Drimm ; 1)

VAN CAUWELAERT Didier

Thomas, 12 ans, habite les États-Uniques, seul pays rescapé d’une guerre nucléaire, protégé des agresseurs par un bouclier antimatière. Il vit avec son père, alcoolique contestataire, et sa peu sympathique mère, psychologue opportuniste. Alors qu’il joue au cerf-volant sur la plage, il tue par accident un vieux monsieur. Craignant les conséquences, il noie le corps. Mais l’accidenté se réincarne dans son ours en peluche et se révèle être le professeur Pictone, un célèbre savant, bien décidé à sauver le monde malgré son décès prématuré. Et Thomas se met à faire des rêves étranges…

 Didier van Cauwelaert, pour son premier roman jeunesse, entraîne dans un meilleur des mondes menaçant à la fois original et dans la continuité du nôtre, où le contrôle social est extrême. Les aventures de Thomas, héros marginal qui prend (trop?) rapidement de l’assurance, et du professeur têtu et attachant, se déroulent dans un climat d’incertitude permanente (qui manipule qui?). S’invitent des émois adolescents, la question de la vie après la mort. Ce combat trouble du bien et du mal – incarné par un frère et une soeur diaboliques – est narré dans un style facile, un peu roublard, avec humour et causticité. La lecture est distrayante, portée par les dialogues animés et les nombreux rebondissements.