Ce soir, dans ce XXe siĂšcle naissant, une rĂ©ception va avoir lieu dans une propriĂ©tĂ© bourgeoise. Louise se dĂ©robe, se rĂ©fugie dans la serre du jardin au milieu des fleurs blanches quâelle aime tant. Mais une fois les invitĂ©s arrivĂ©s, il lui faut jouer avec Mary, qui a son Ăąge. TrĂšs vite les mots de lâune, les images de lâautre font naĂźtre une complicitĂ© entre les deux fillettes. Mary sâempare des draps du lit, sâen revĂȘt ⊠Sâensuit une danse, qui sâinvente comme un rĂȘve ; les deux fillettes tourbillonnent, sans fin, nâen faisant quâune, devenant fleur ou papillon.  Thomas Scotto signe un trĂšs beau texte poĂ©tique, vĂ©ritable ode Ă LoĂŻe Fuller (1862-1928), de son vrai nom Mary Louise Fuller, danseuse autodidacte et chorĂ©graphe, qui a rĂ©volutionnĂ© lâart de la danse. Nicolas Lacombe, avec une trĂšs intĂ©ressante technique au ruban adhĂ©sif sur papier recyclĂ©, crĂ©e des images Ă la fois puissantes et fantomatiques. Et la derniĂšre double page montre deux photos de la vraie LoĂŻe Fuller en train de danser en 1902. Un bel album Ă offrir. (M.-T.D.)
La fleur qui me ressemble
SCOTTO Thomas, LACOMBE Nicolas