La force de l’aurore (Angélina ;3)

1882. Ayant pratiqué un avortement sur sa servante, victime de rapports incestueux, Angelina revient dans son village ariégeois après un pèlerinage pénitentiel à Compostelle en compagnie de son nouvel époux. Sage-femme expérimentée et très appréciée, la jeune « costosida » espère y reprendre son métier. Mais c’est sans compter sur la haine et la jalousie qu’elle inspire à l’épouse de Guilhem, son premier amant, père de son fils, et toujours amoureux d’elle. Dénoncée par celle-ci, elle doit affronter un procès dont l’issue risque d’être la prison pour elle et le bagne pour sa servante. Dans la très abondante production de Marie-Bernadette Dupuy, voici le troisième volet des aventures et amours tumultueuses de la belle et courageuse sage-femme (Le temps des délivrances, NB mars 2014). Secrets, amour, jalousie, haine, pardon, délation, abnégation, combat pour la justice : toute la palette des sentiments humains s’étale dans ce gros roman tout à fait dans le ton des deux premiers. Les scènes d’accouchement, les considérations sur l’avortement et la façon dont étaient traitées à l’époque les faiseuses d’anges, le procès donnent un peu de poids à cette histoire ô combien romanesque. L’héroïne connaîtra-t-elle de nouvelles aventures dans un quatrième tome ?