Une jeune juge d’instruction près le Tribunal de grande instance de Nanterre, de nature psychologique et physiologique fragile, au passé douloureux, est indirectement confrontée à des meurtres atroces en région parisienne. Les victimes ont été démembrées et dévorées. Des indices font penser à un criminel autiste et évoquent l’humanité préhistorique. Bien que non saisie par la voie officielle, la magistrate se lance dans une enquête qui la conduit en Amérique centrale et du Sud.
Orfèvre de thrillers à l’ambiance ténébreuse (cf. Miserere, NB août-septembre 2008), Jean-Christophe Grangé maintient un suspense haletant jusqu’au terme de son ouvrage dont le dénouement ajoute un choc supplémentaire à une intrigue qui n’en manque pas. Les investigations sont menées dans une atmosphère glauque, difficile à supporter. Âmes sensibles s’abstenir (tortures, schizophrénie, camp de concentration)… ce qui serait dommage tant l’atmosphère et les recherches sont captivantes dans leur inventivité.