Afin de lutter contre l’ennui qui menace après de nombreuses victoires, l’empereur romain a envoyé une légion d’élite aux confins de l’Empire pour une mission anodine en apparence (L’Honneur, NB juin 2010). Finalement parvenus au Nouveau Monde, les légionnaires du capitaine Glorim en découvrent la richesse, la grandeur, mais aussi les mystères et le côté le plus sombre. Le groupe testera sa résistance et sa cohésion face aux forces visibles et invisibles de cet environnement silencieux, qui place chacun face à ses peurs et nécessite une constante vigilance des soldats.
Ce voyage initiatique, dernier épisode de la trilogie, plante un décor à la fois onirique et hostile, menaçant sans cesse les repères des soldats et l’unité du groupe. Associée à un rythme de récit assez lent, la colorisation originale des planches plonge d’abord, par ses teintes saturées, dans la richesse de ce nouveau monde, puis dans l’atmosphère brumeuse et froide du vide, dernière épreuve pour les survivants avant de rejoindre l’Empire.