Au décès de la tante Elisabeth, Hélène et sa fille Virginie ont hérité de la plus grande partie d’un beau domaine situé au coeur de la Brenne, le reste allant au cousin Antoine qui ne se satisfait pas de sa part. Désoeuvré, dépensier et alcoolique, il convoite la Fosse aux Louves sur laquelle Virginie élève et dresse des chevaux de concours. Il s’allie à un notaire véreux afin de poursuivre Hélène en captation d’héritage, et l’accuse même de tentative d’assassinat, afin de récupérer les terres et les étangs qui lui ont échappé. Il trouve l’appui d’un juge d’instruction carriériste, si bien que la première audition d’Hélène tourne mal… Pour son deuxième roman l’auteur choisit un cadre bucolique qu’il semble bien connaître, mais ne parvient pas à en faire ressentir le charme. Il y fait évoluer des personnages très noirs dont les entreprises tortueuses, motivées par la jalousie, la calomnie, le chantage, vont mettre au jour – sans surprise – de lourds secrets de famille. Le style est fluide, le vocabulaire simple devient précis quand il s’agit de chasse et de chevaux. Mais l’intrigue, prévisible, alourdie de rebondissements multiples et de péripéties rocambolesques, ne convainc guère. (J.D. et C.Bl.)
La Fosse aux Louves
CARETTE Bertrand