À la fin du XIXe siècle, Mary Gordon promène dans Venise sa jeune élève. Fille d’un pasteur de la Nouvelle-Angleterre, pauvre et cultivée, elle est la gouvernante d’une jeune fille riche et doit lui faire découvrir les arts et les monuments de la ville. Un accident de santé l’empêche de retourner en Amérique. Alors débute pour elle une existence libre, pleine de découvertes. Elle abandonne son mode de vie rigide pour s’adonner à sa passion, le dessin. Dans cette Venise éblouissante, grouillante, foisonnante, elle lutte pour survivre et peindre. Elle évolue dans un univers d’artistes insouciants, entièrement tournés vers leur art. Avec eux, elle part pour Vienne et revient à Venise avec un enfant. Bataille d’une jeune femme indépendante, artiste, non mariée… Elle achève sa vie entièrement consacrée à l’art, célèbre. Un beau livre un peu dense de Danièle Sallenave, féministe et bonne spécialiste de l’Italie, d’où surgit le portrait d’une femme étonnamment moderne, pleine de passions. On retrouve la même analyse subtile des êtres humains que dans son précédent roman, D’amour (N.B. mai 2002).
La Fraga.
SALLENAVE Danièle