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Ă lâorigine, les rois de France nâavaient dâautre souci, dans leurs conquĂȘtes dâoutre-mer, que de crĂ©er des colonies de peuplement. Lâesclavage apparaĂźt Ă lâinitiative des colons, plus intĂ©ressĂ©s par lâenrichissement que par les desseins politiques dâun monarque bien lointain⊠Le commerce avec la mĂ©tropole se dĂ©veloppe, participant Ă son essor industriel et Ă©conomique, alors que les esclaves vivent dans des conditions misĂ©rables. Sâils se rĂ©voltent parfois, pour ĂȘtre mieux traitĂ©s, on ne songe pas encore Ă la libertĂ©. Celle-ci sera amenĂ©e par dâautres facteurs : lâapparition dâune classe intermĂ©diaire de mĂ©tis revendiquant leur autonomie et le combat anti-esclavagiste des bourgeois de la mĂ©tropole. Mais les intĂ©rĂȘts contradictoires des planteurs, des nĂ©gociants et des « petits Blancs », les secousses provoquĂ©es par les idĂ©es rĂ©volutionnaires de 1789 et de 1848 et lâoccupation par les Britanniques abolitionnistes aprĂšs la dĂ©faite de NapolĂ©on portent aussi en germe la fin de lâesclavage.
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Les facteurs analysĂ©s en dĂ©tail, colonie par colonie, dans cet essai sans parti pris, sont largement Ă©tayĂ©s de dates, de statistiques et de tableaux chiffrĂ©s, sans ĂȘtre ennuyeux. Une analyse rĂ©ussie de tous les Ă©lĂ©ments qui ont construit puis dĂ©mantelĂ© lâesclavagisme.