Le fameux “modèle français”, tant vanté, considéré à tort comme “redistributif”, aggraverait en fait les inégalités, excluant volontairement le tiers le plus pauvre de la population : jeunes, femmes et immigrés. Ruineux, il est responsable du chômage, intolérable dans son taux et sa durée. Défendu par la gauche comme modèle de solidarité, par la droite pour des raisons politiques, par les altermondialistes, virulents adversaires du libéralisme anglo-saxon, il nourrit les théories des partis extrémistes. Conçu pour la défense d’intérêts corporatistes (fonction publique, syndicats…), il bénéficie aux hommes, aux plus riches, aux détenteurs d’un emploi et surtout aux retraités aux dépens des nécessiteux, chargeant les générations futures de payer ses (in)conséquences. Analysant les réformes judicieuses de certains pays (Scandinavie, Pays-Bas, Canada), l’auteur préconise le prélèvement sur les privilégiés, en particulier les retraités, favorisés, des ressources nécessaires aux plus pauvres.
Cet essai provocateur d’un universitaire canadien s’appuie sur une documentation abondante, il propose parfois une analyse dérangeante et doute d’une volonté politique pour mettre en oeuvre ses propositions. Un document qui appelle à débat.