Issu d’une vieille famille de militaires antinazie mais ulcérée par le « diktat » de Versailles, August von Kageneck s’engage à dix-sept ans, en 1939, dans l’armée. Après quelques mois en France, il sert sur le front de l’Est, campagne abondamment illustrée dans ses précédents ouvrages. Journaliste à la fin de la guerre, il participe activement à la réconciliation franco-allemande. Ce dernier livre, interrompu par sa mort en 2004, fait appel aux souvenirs des occupants militaires et à des recherches historiques. Au-delà des informations classiques liées à cette période, l’auteur insiste sur la politique des otages que la Wehrmacht oppose aux actes de résistance et souligne les vives dissensions au sein de l’appareil répressif allemand. Ce document incomplet – il s’arrête en 1942 – est peu novateur, mais suscite l’intérêt car il évoque le point de vue des Allemands, apportant le témoignage sincère d’un soldat attaché à la paix et épris de vérité. La préface et surtout la postface de l’historien Jean-Paul Bled le complètent heureusement.
La France occupée
KAGENECK August von