À Sydney, Gina Davies, jeune « pole danser », plus connue sous le nom de La Poupée, danse nue au Chairman’s Lounge. Son rêve : amasser suffisamment de dollars pour acquérir un appartement et reprendre des études. Trois bombes découvertes dans un stade de la ville déclenchent l’affolement général exploité par les autorités politiques, policières, médiatiques qui envisagent tous les scénarios… La Poupée, pour avoir passé une nuit avec un certain Tariq, soupçonné d’être un dangereux terroriste, devient une cible privilégiée et la traque commence…
Ce quatrième roman de l’auteur australien n’a sans doute pas l’étoffe du précédent (Le livre de Gould : roman en douze poissons, NB mai 2005), mais il s’attaque de façon incisive aux mentalités discriminatoires de l’Australie et s’insurge contre la manipulation de l’information au service du pouvoir. La dimension métaphysique donnée en préambule met en exergue le rôle de la victime innocente et du sacrifice propitiatoire dans la société. Une héroïne attachante, prise dans un étau impitoyable, fait la valeur de ce roman haletant qui repose sur l’empathie.