De la Lune, il ne reste qu’un minuscule quartier. C’est la Grande Ourse qui dévore la lune pensent cinq amis, un merle, un crapaud, une cigale ( ?), un domino qui aime les mots compliqués et un personnage de bric et de broc. Alors, pour que la Grande Ourse n’avale pas la lune tout entière, ils fabriquent des crêpes qu’ils font sauter jusqu’au ciel.
Cette histoire, hommage à Hulul* a d’autres références, comme Les musiciens de la ville de Brême. Elle joue sur le pouvoir magique de l’enfance, sur la vision animiste du monde, la musique des mots et la gourmandise. Les personnages de cette aventure nocturne sont peints dans de petits médaillons aquarellés, dans l’ombre de la nuit et la faible lueur du croissant de Lune et des étoiles. Fantaisie, délicatesse et poésie se retrouvent dans le texte.
Les parents qui ont lu Hulul à leurs enfants dans les années 80, ces enfants devenus eux-mêmes parents, découvriront avec bonheur ce nouveau livre d’Anne Herbauts très proche des plus jeunes et dont le format rappelle la première édition à l’école des loisirs. Tous les autres lecteurs, petits et grands, feront bouchée double, avalant avec gourmandise à la fois La Galette et la Grande Ourse et Hulul .
*Hulul, d’Arnold Lobel , l’école des loisirs, rééd. Lutin poche, 2007