La gifle

DAVID François

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Une jeune adolescente, Nathalie, attend tranquillement le bus pour aller à son cours de danse. C’est un jour où elle se sent bien, un de ces jours où elle a envie de sourire à tout le monde. Un jeune garçon lui demande son chemin, un autre lui tape sur l’épaule. Elle se retourne et reçoit alors une gifle magistrale. Les deux adolescents partent en riant.

 

Ce roman traite du « happy slapping », ces nouveaux forfaits commis  par des adolescents qui agressent par jeu et souvent filment la scène. Écrit comme un exutoire, ce journal intime de Nathalie emmène le lecteur dans son cheminement intérieur, pour faire face aux bouleversements provoqués par ce geste incompréhensible. Elle raconte son besoin de mettre un nom sur ce type d’agression, son désarroi devant cette gifle qui, au fil du temps, devient presque anodine pour son entourage mais qui lui laisse l’impression d’avoir été marquée au fer rouge. Elle souligne la difficulté d’expliquer ce qu’elle ressent, sa culpabilité de victime, la peur qui en découle et son manque d’envies, la nécessité de comprendre les motivations de ce geste, sa colère qu’elle ne sait comment exprimer face à la gratuité de la violence. L’écriture est fluide, vive  et acérée, le ton juste, sans mièvrerie ni apitoiement, sans sentimentalisme exagéré (seuls les parents poussent des hauts cris). Le sujet très actuel s’adresse plutôt à des adolescents, qui liront le livre comme une nouvelle..