En plein été 1917, Adelin, blessé de guerre, est en permission de convalescence dans son village savoyard. Le dernier jour il entreprend de monter vers un sommet d’où menace un éboulement de roches risquant de dévaster plusieurs fermes sur son passage. Lequel éboulement se produit justement alors qu’il touche au but. Il réussit à s’en dégager mais décide alors de passer pour disparu et de se cacher dans une grotte tout en s’approvisionnant de nuit dans des chalets abandonnés. La gendarmerie, qui le suspecte de désertion, le recherche activement. Convaincu lui aussi qu’il a survécu, le père part sur ses traces, mettant sa propre vie en danger. L’apprenant, Adelin, aidé de sa fiancée qui l’a rejoint en Suisse où il a trouvé refuge, décide de le rejoindre dans des conditions météorologiques terrifiantes.
Ce milieu de montagnards mi-paysans, mi-guides, est évoqué avec empathie. D’une écriture simple et vivante, ce roman de terroir, qui évoque aussi les horreurs de la vie dans les tranchées et les états d’âme des soldats, est d’une bonne facture.