Pour une majorité de la population, l’Église de France est riche. Elle possède en effet un patrimoine immobilier important : immeubles, presbytères, séminaires, couvents, écoles, maisons de retraite aux emplacements de qualité – ils ont été légués en grande partie depuis des siècles -, d’où leur valeur foncière souvent très élevée. Charges croissantes d’entretien de bâtiments anciens et baisse de recettes liés à la diminution de la pratique religieuse conduisent diocèses et congrégations religieuses à vendre pour se réorganiser. Tout un réseau de professionnels plus ou moins transparents s’active dans des transactions nombreuses sur tout le territoire, et le reporter au journal Le Parisien, Marc Payet, qui a rencontré nombre d’ecclésiastiques et professionnels de l’immobilier, multiplie les exemples. Au risque de lasser. On retient ceux qu’on connaît, et celui dont le montant est faramineux : tels les soixante millions payés par l’émir de Bahreïn pour l’acquisition de l’hôtel de Bourbon-Condé, rue Monsieur à Paris. Mis à part quelques formulations rapides discutables, cette courte enquête renseigne sur le combat que mènent de façon discrète les autorités ecclésiastiques pour la survie matérielle de l’Église.
La grande braderie : comment l’Église se bat pour éviter la faillite
PAYET Marc