Un comĂ©dien est rĂ©veillĂ© par un orage dans une maison isolĂ©e en forĂȘt ; la femme qui lâhabite est partie travailler dans la ville oĂč il va tourner un film. Traversant bois, buissons, puis faubourgs et routes, il rejoint la mĂ©tropole en rencontrant de multiples personnes, clochards, randonneurs, anciennes connaissances ou personnalitĂ©s connues. Il alterne souvenirs, songeries, faits de sociĂ©tĂ© ou mĂ©ditations sous une lumiĂšre de fin du monde. Enfin, malgrĂ© une pause dans une Ă©glise, le dĂ©sarroi sâinstalle, les temps deviennent sombres. Nullement rĂ©aliste en dĂ©pit de magnifiques descriptions de la nature, cette itinĂ©rance allĂ©gorique ne laisse pas de dĂ©concerter car lâauteur, fort cĂ©lĂšbre (Kali : une histoire d’avant-hiver, NB juin 2011), ne donne pas la clĂ© et se contredit parfois. Les thĂšmes sont nombreux, depuis l’analyse sociale, la violence, lâabsurditĂ© du monde, jusquâau regret de ne pas savoir aimer ou l’harmonie et la joie, fondĂ©es sur l’intĂ©riorité⊠Quant au dĂ©nouement, le flou est total, il peut signifier des retrouvailles comme un cataclysme. Difficile de sây retrouver dans ce texte onirique et dĂ©routant, Ă lâĂ©criture recherchĂ©e et superbe !
La Grande Chute
HANDKE Peter