En cette chaude fin d’été, dans la promiscuité d’un immeuble modeste de Tel-Aviv, végètent des individus qui se croisent sans se connaître : Schmoulik attend sans cesse le retour de Malka et se laisse emporter par ses délires ; Tsion, chauffeur de taxi, toujours en quête d’aventures amoureuses, délaisse sa femme Levana et ses enfants ; un couple d’immigrants allemands replié sur lui-même, hanté par un sentiment de persécution, tente de nouer une relation d’amitié ; Rosa, vieille aveugle provocante, est persuadée qu’une ombre s’introduit chez elle ; le “Hongrois”, à la retraite, ressent sa solitude et envisage la mort.
Comme dans Retour des amours perdues (NB novembre 2004), reviennent les thèmes récurrents de la solitude, de la suspicion obsessionnelle et du poids du passé. Dialogues et narration ponctuent un récit à l’écriture fluide avec un sens aigu du détail cruel et sordide dans la description de l’univers intime de personnages en proie à leurs démons intérieurs. Peinture bien noire de la condition humaine !