Dora Suarez s’appelle désormais Émilie Ambricourt. En quelques jours sa vie a basculé. Sa mère emprisonnée, blessée physiquement et moralement, Émilie tente d’assimiler cet afflux d’informations traumatisantes. Difficile de s’adapter au lycée du centre de Rouen, la ville natale de sa mère où elle vit désormais avec ses grands-parents jusqu’ici inconnus. Heureusement il y a Jean-Sébastien. Jean-Sébastien, amoureux solide et réservé à qui elle va réussir enfin à ouvrir la porte de ses souvenirs, confier sa vie d’avant, sa blessure…
Retenu et émouvant, le récit est écrit à la première personne sans porter de jugement, comme un témoignage, sur le trouble et les interrogations d’une adolescente qui découvre la jeunesse de sa mère, ancienne terroriste en perpétuelle cavale, et qui doit, sans renier celle-ci, s’adapter à une nouvelle vie avec ses grands-parents. Cet argument de roman noir met en scène des adultes humains, des adolescents sains, posés, qui aborde le sujet du terrorisme et de l’embrigadement en politique sans approuver ni excuser la violence, et souligne les conséquences sur la famille.