Chaque année, les oiseaux s’envolent pour un long voyage. Pour Rouge Bec, c’est le premier départ. Il survole la forêt, un jardin potager, s’arrête perplexe devant une fourmilière, une gigantesque usine. Un peu perdu parmi les passagers d’une grande gare, il se pose sur la locomotive, direction la banquise.Les lieux traversés par l’oiseau sont des décors très graphiques dessinés d’un maillage de traits fins de couleur rouge. Un premier jeu consiste à repérer l’oiseau mais aussi un animal ici et là ou un objet, à l’oeil nu, qui perçoit aussi en filigrane, énigmatiques, des fils bleus. Seule une loupe rouge permet de percer le mystère : apparaissent alors des engins, des constructions, des scènes multiples, parfois relatives au thème de l’image, parfois fantaisistes et incongrues. La prouesse graphique est stupéfiante, l’exploration des images semble sans fin, pas toujours facile parce que la loupe ne révèle souvent qu’une partie du tout.
La grande traversée
DEMOIS Agathe, GODEAU Vincent