« La poésie est la vie même, sortie par deux mains d’or des eaux du néant… Les sapins jettent une cape verte sur les épaules de Dieu… La conversation du feu guérit de tout… L’essentiel s’attrape en une seconde, le reste est inutile. » Brise, pluie, oiseaux, fleurs, femme en bleu de Vermeer, goutte d’eau, père possédant les clefs du paradis, papillon qui feuillette les lobélies, roses qui grelottent de joie… Tel est le monde de l’auteur dont la poésie peut parfois enchanter. L’arc-en-ciel ? un échantillon tombé de la boîte à couture d’un ange ; la neige ? une fille perdue qui danse en se moquant d’être perdue. Les allusions à Du Bellay, Ronsard, sainte Thérèse d’Avila, Marylin Monroe, Hölderlin, Dhôtel, Mallarmé, Jouhandeau permettent parfois d’approcher la pensée de l’écrivain (Un assassin blanc comme neige, NB juin 2011). Une pensée souvent difficile à saisir. Un ouvrage au style aérien qui fera rêver certains et semblera bien ésotérique aux autres.
La grande vie
BOBIN Christian