La grenade et le suppositoire

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Trois années des chroniques que Jean Dutourd écrivit de 1976 à 1978 dans France Soir au rythme d’environ deux par semaine. Le titre accroche et l’auteur s’en explique : pour atteindre une cible, il faut savoir bien viser, que ce soit avec un engin mortel pour le militaire, une aide thérapeutique pour le malade, ou le verbe pour l’écrivain ! On ne s’étonnera donc pas des coups de pattes vachards, des traits d’humour ronchon, de l’ironie caustique, du parfum ringard, du style propre à l’auteur. Qui se souvient du surnom de « Judas Giscariote » donné à Chirac en 1976, de l’ostracisme contre le tabac dès 1978 ou encore du temps où les femmes conspuaient les « phallocrates » ? Plus sérieusement, on réalise le chemin parcouru quand il s’agit des débats sur la peine de mort, l’armée de métier. L’Europe balbutiait. C’était il y a trente ans… Une lecture non obligatoire.