En remontant de la cave, la femme de Nicolas Peyrat, patron Ă Lille dâun bar Ă chats branchĂ©, le trouve mort, atteint dâune balle en plein ventre. Et Ruru, leur chat vedette, a disparu â câest dâailleurs la seule perte qui la dĂ©sole, comme le constatent, un peu surpris, la commissaire Romano et son adjoint Tellier. Nicolas, dĂ©jĂ dĂ©pressif, venait de perdre sa mĂšre⊠Sâest-il suicidĂ©, et pourquoi ? Y a-t-il un lien entre sa mort et la disparition du chat ?   La griffe du chat est le premier polar Ă©crit par Sophie Chabanel (Birgit PĂ©cuchet n’est pas une sainte, NB fĂ©vrier 2009). La trame policiĂšre est solide et les rebondissements se succĂšdent sans temps mort. Mais lâintĂ©rĂȘt vient surtout de lâhumour cocasse du rĂ©cit. La commissaire, anticonformiste, et son adjoint, dâune honnĂȘtetĂ© scrupuleuse, portent un regard dĂ©capant sur leurs concitoyens sans vraiment les juger. Leur vision dĂ©calĂ©e note aussi bien lâengouement pour les bars Ă chats, les effets dĂ©lĂ©tĂšres de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, la difficultĂ© Ă rester non-violent dans les cas extrĂȘmes que les sĂ©quelles de lâhistoire des Hauts-de-France rudement touchĂ©s par les guerres. Une lecture facile et agrĂ©able. (C.P. et M.-C.A.)
La griffe du chat
CHABANEL Sophie