Dans les bas quartiers de Rio de Janeiro, les insurgés tentent de s’organiser. Il y a trop de Blancs dans ce pays et pas assez de Noirs au pouvoir. Un ancien colonel n’est pas mécontent, il va pouvoir profiter du trafic d’armes qu’il a patiemment mis au point. Parallèlement, il retrouve un ancien ami journaliste qu’il croyait avoir enterré en Angola. Celui-ci est noir et nain. Il aura une place prépondérante dans ce livre aux multiples entrées, dans un va-et-vient incessant entre le passé et le présent, Lisbonne, Rio, Luanda. « Vivre, c’est se souvenir, se souvenir, c’est souffrir », on retrouve, ainsi que le racisme, les thèmes favoris d’Agualusa dans ses précédents romans (La saison des fous, NB février 2003). Les rêves, le délire de la drogue, la réalité de la guerre, les femmes, les vraies, leurs sosies. Le lecteur qui n’est pas familier de l’histoire du Brésil ou de l’Angola aura bien des difficultés à tenir ses neurones hors de l’eau, et à entrer dans cette narration hermétique sans début, ni fin.
La guerre des anges
AGUALUSA José Eduardo