La guerre des mercredis

SCHMIDT Gary D.

Parce qu’il n’est ni juif ni catholique, Holling Hoodhood se retrouve chaque mercredi aprĂšs-midi seul avec son prof d’anglais. Le gamin de 5e n’en dĂ©mord pas : Mme Baker le dĂ©teste et c’est pour ça qu’elle lui impose diverses occupations vexatoires dont le comble est l’absorption de La TempĂȘte de Shakespeare. Or, contre sa propre attente, le gamin est littĂ©ralement saisi et se met Ă  parler Shakespeare, Ă  penser Shakespeare, Ă  jouer Shakespeare. Pendant ce temps, les hommes partent au Vietnam, l’AmĂ©rique poursuit sa conquĂȘte spatiale, un certain Robert Kennedy se prĂ©sente aux Ă©lections. Incroyable : Shakespeare et son Caliban parviennent Ă  transformer les relations un brin complexes entre un jeune malcompris et les autres acteurs de sa vie scolaire ! Avec un humour certain qu’on dirait propre au quartier de Long Island, l’auteur s’attache aux avatars de la  “petite vie” de Holling tout en distillant, l’air de rien, les Ă©vĂšnements qui font vibrer l’AmĂ©rique de 1968 et suivantes. Des longueurs, mais aussi des sourires, de l’émotion et beaucoup de quant-Ă -soi et de non-dits en phase avec le presbytĂ©rianisme de la famille Hoodhood. (M.-F.L.-G. et J.G.)